Histoires et rues....

 
 


La Rue Jean-Pierre Travot


La rue Travot démarre de l’avenue Raymond Naves pour rejoindre le chemin du Coin de la Moure. Elle longe dans sa première partie la Caserne Pérignon, dont on s’aperçoit qu’elle est bordée de rues qui évoquent l’épopée napoléonienne, telles que la rue Pérignon, la rue Marancin, et maintenant, la rue Travot, ainsi qu’un peu plus haut, la rue Bessières.



Jean Pierre Travot est né à Poligny dans le Jura, le 7 Janvier 1767. Il fut général et baron sous la Révolution et l’Empire. Il s’est distingué lors de la Guerre de Vendée sous le commandement du général Hoche. Il fit prisonnier Charrette en 1796, ce qui lui valut d’être nommé général. Il resta en Vendée jusqu’en 1802.



En 1807, il participe alors sous les ordres de Junot, à l’invasion du Portugal. Par la suite, il exerça divers commandements territoriaux en France, avant de retourner en Espagne à la tête de la 2° division de l’armée des Pyrénées. En 1814, de retour de cette expédition malheureuse, il prend part à la bataille de Toulouse qui opposa les troupes du maréchal Soult à celles de Wellington. À l’issue de ce combat, les Français se retirèrent.



Travot est resté fidèle à Napoléon à la chute de l’Empire. Pendant les Cent Jours, il est envoyé en Vendée pour mater un soulèvement royaliste.



Par la suite, il est poursuivi lors de la réaction royaliste. Il est condamné à mort lors du procès qui a suivi. Cette condamnation a été commuée en vingt ans de détention. Il fut enfermé au Fort de Ham. Très affecté par son emprisonnement, il perdit la raison, avant de mourir le 7 Janvier 1836 dans une maison de santé.



Il est cité dans le testament de Napoléon, et son nom est gravé sur l’Arc de Triomphe.



Jean Esclassan

Avril 2010